Solène Admin
Nombre de messages : 15107 Age : 71 Date d'inscription : 03/05/2007
| Sujet: Poètes du Portugal Jeu 13 Sep - 0:17 | |
| Poètes du Portugal
LA FLEUR...
Une fleur s'épanouissait, belle et gracieuse. C'était dans une clairière, presque abandonnée. Elle était charmante, jolie et délicieuse, Avec ses larges pétales, décolorés.
C'était la seule fleur, dans cette clairière. Elle était recouverte d'une clarté infinie, Si belle, éblouissante de lumière, Ce n'était pas comme ces horribles pissenlits.
Quand j'étais triste, que j'avais du chagrin, Je venais la retrouver, j'étais heureux, C'était comme une mère, quand ces matins, J'étais chagriné, et surtout malheureux,
C'était comme une déesse, une beauté sans pareille...
Juliette da SILVA
LE PARADIS SUR L'ÎLE
Sur une île du Pacifique, Au milieu de cet océan, Des paysages et des plages magnifiques, Des insulaires passent là leur temps. Un roi, une reine, leur fille et leurs écuyers Vivent tous dans un château fortifié. Grand, très beau, Sous un air si pur et si chaud. Le château se trouve au sommet d'une montagne Et d'en haut, on peut voir la nature qui ressemble à une campagne; Des lacs de plusieurs couleurs, On dirait le paradis dans nos coeurs Et qui reste infiniment sur cette île. Peut-être un beau jour, leur fille Épousera un beau prince charmant Et qu'ils demeureront là, éternellement.
Isabelle Bento
LE CHEVAL
Être suprême dans le monde, bel animal, Avec sa crinière dorée, c'est un merveilleux cheval. Du plus loin des âges, son nom est reconnu. Nos ancêtres l'estimaient et il méritait ce dû. Sur son corps gracieux, ses pattes agiles, Il galope par monts et par villes, Au-delà des collines, et des prés verdoyants, Ses oreilles dressées et la crinière au vent. Et quand soudain, il nous enchante De ses doux hennissements d'infante, On lui secoue son beau poitrail Et il repart, oreilles dressées, crinière au vent, le souffle à la taille...
Isabelle DA SILVA
« MON CHER MARI ...
... Ces dernières paroles, où je t'ai insulté, Je les regrette bien, et c'est la vérité. Mais ne laisse pas nos enfants, seuls, sans vrai foyer, Je te prie, crois-moi bien; je t'ai toujours aimé.
Peut-être ne veux-tu plus entendre parler de moi, Mais je voudrais tellement être dans tes bras. Alors maintenant, crois-moi, ou ne me crois pas: Tout est fini pour moi si tu ne reviens pas. »
Juliette da SILVA
LA VALSE DES SOUVENIRS
Au son de cette valse Des souvenirs refont surface. Le temps n'a pas dissout Ces moments si doux. C'est à cette soirée Que tu t'es déclaré C'est sur ces accords enchanteurs Que tu as su enflammer mon coeur. Et cette bague qui brilla Ce soir-là à mon doigt Dont la splendeur et la luminosité Évincèrent à elles seules la voie lactée Cette soirée depuis longtemps oubliée En ce jour malheureux a ressuscité. Je n'ai qu'une envie: " te retrouver". Te rejoindre et ne plus te quitter. Savoir que je ne pourrai plus voir tes yeux Y lire ce bonheur que nous avons vécu à deux. Ne plus pouvoir entendre ta voix Serait beaucoup trop dur pour moi. C'est pourquoi en ce jour de deuil Il leur faudra acquérir un autre cercueil.
Christine de ALMEIDA
LA TERRE...
...Cette belle boule bleue, habitée par les hommes, Aux si grandes beautés, comme Venise ou bien Rome, Les châteaux, cathédrales, abbayes ou églises, La Tour Eiffel, la Bastille, et l'étrange Tour de Pise.
Les guerres, les combats et les grandes batailles, Se passent en Autriche, en Suisse, à Versailles. Les humains tristes, joyeux et malins, Dans cette terre de joie, mais surtout de chagrin...
La nature, les eaux, et le règne animal Habitent cette terre, de bien et de mal...
Juliette da SILVA
LE VIEILLARD
Ils sont si tristes ces yeux fatigués Qui reflètent la tristesse sur ton visage. Tu es âgé, mais tu as tes enfants élevés, Tout est rentré dans l'ordre et il te reste peu de jours à vivre.
Tous les jours tu marchas courbé, Une canne à la main, Ton coeur empli de douleur De toutes ces années passées.
Vint un jour d'été. Te voilà dans le cercueil, dans la rue, Tu dis au revoir à ta famille. Pour toi commence une nouvelle vie au paradis du bonheur.
Isabelle BENTO
LE CHAT...
Le chat, douce pelote féline, Peluche chaude et câline, Aux pattes, petites mais viriles, Au petit corps, mince et fragile, Ses taches sombres sur son pelage, Qui sont de même sur son visage. Son collier rouge autour du cou, Il saute et bondit tout partout. Il veut de nous tant de câlins! S'il les cherche, il les aura bien Car tous nous l'aimons beaucoup, Ce petit chat nommé Filou.
Juliette da SILVA
LA GUERRE
Au beau milieu du feu et en plein cris d'adieux, Des enfants, terrifiés, ont peur du destin. Qui, après la guerre, viendra sécher leurs yeux? Qui, après la mort, viendra leur tendre la main? La mort est triste et la guerre bien terrible, On ne peut jamais être sûr du lendemain. Les beaux jours sont passés, les poètes, les scribes, Ils sont morts à jamais, dans un très grand venin. La guerre et la misère riment et s'assemblent bien, Tout est mort à jamais dans un feu bien trop sombre. Bientôt, on viendra là et on creusera les tombes, De ces tristes humains, d'une guerre sans fin.
Juliette da SILVA
LARME
Le long d'un visage triste Une larme coule Une fine et douce larme Elle coule comme une perle Qui descend d'un rocher Sur le visage, elle a tracé Le chemin de sa vie Quand elle arrive au bout du nez Elle demande à la jeune fille «Laisse-moi vivre encore Laisse-moi vivre encore S'il te plaît» Mais le visage n'a plus de chagrin Il fait le premier sourire La douce et fine larme tombe S'étale comme un miroir Et meurt doucement
Isabelle de ALMEIDA
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