les lavandières
Autour des mares stagnantes, des sources limpides, dans les bruyères, au bord des fontaines, dans les chemins creux ou encore sous les saules, on peut entendre durant la nuit le battoir précipité et le clapotement furieux des laveuses de nuit.
Elles sont les âmes des mères infanticides, et battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé mais qui de près n'est qu'un cadavre d'enfant.Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle.
Dans d'autres régions, il ne s'agit pas de cadavre enfantin mais ni plus ni moins que du futur linceuil de celui qui croise leur route.
Mieux vaut donc ne pas trop s'approcher de ces êtres silencieux et travaillant sans arrêt, car le promeneur trop curieux aurait vite fait de se retrouver prisonnier vivant dans ses linges de mort.
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